Vous connaissez tous maintenant mon amour irraisonné pour le bleu qui s’affiche ostensiblement sur la plupart de mes toiles.
J’ai eu la chance fin Octobre de faire un stage de Teintures naturelles de 3 jours à Targon chez Caroline de l’atelier MademoiselleC.
Le premier jour, les teintes obtenues à partir du coréopsis,de la garance et du Myrobolan étaient absolument magnifiques mais à partir du 2ème jour nous nous sommes intéressées à l’indigo!!
Quel bonheur de voir le bleu profond apparaître après plusieurs passages successifs dans le bain d’indigo.
Il y a 3 niveaux pour ce stage et je n’ai fait que le premier qui m’a mis l’eau à la bouche. Vivement 2021 pour aller faire les suivants ….
Merci Caroline et aux participantes de ce stage très sympathique qui nous a fait oublier le COvid et ses contraintes pendant cette belle parenthèse
Pendant le stage nous avons eu la visite d’une journaliste et son article est enfin paru dans le Mag su Sud-Ouest.Vous pouvez le consulter ici.
Cet été, mes pas, ou plutôt les roues de ma voiture m’ont amenée à Issoire.
Si la ville n’a pas grand charme à mes yeux, on y découvre un excellent restaurant « La table d’Arthur » non loin d’une fabuleuse église.
L’église St Austremoine est une église romane construite au début du XIIème siècle par des moines bénédictins. L’extérieur aussi bien que l’intérieur sont surprenants.
L’extérieur
Construite en grès, l’église est imposante. Sa silhouette caractéristique est due à ce qu’on appelle un « massif barlong » sorte de parallélépipède allongé transversalement. Elle présente des chapelles étagées de hauteur croissante et à dômes arrondis lui donnant un aspect pyramidal. Le tout est surmonté par un clocher octogonal.
Mais là ne s’arrête pas l’étonnement. La décoration extérieure est riche.
L’utilisation de « carreaux » de basalte permet de dessiner un décor de frises en damier noir en-dessous de corniches débordantes.
Sous la corniche du chœur, ces mosaïques de basalte alternent triangles et rosaces. les décors architecturaux sont nombreux, pignons, frontons, bas-reliefs, billettes…
Ce qui m’a le plus surprise c’est le décor des chapelles entourant la chapelle axiale. Au dessus des fenêtres, j’y ai retrouvé les 12 signes du zodiaque sculptés dans la pierre.
Je trouvais cela étonnant pour une église mais après consultation de livres, il paraît qu’au Moyen Age, les signes du zodiaque étaient les symboles de l’ordre et de la complexité de l’univers, étudiés par les érudits de l’époque.
L’intérieur
A droite de l’entrée, la porte est hélas souvent fermée car l’espace renferme une petite boutique de souvenirs, vous pourrez voir une fresque du XVème siècle représentant le jugement dernier. Elle est dans son « jus ». Elle fourmille de détails pittoresques avec en particulier en partance pour l’Enfer l’usurière avec sa balance emportée dans une brouette…Ces fresques servaient de livres d’image à l’époque où peu de gens savaient lire et devaient donner des détails frappants pour marquer les esprits.
En entrant, on est saisi par la couleur rouge dominante. La peinture polychrome date du XIIIème siècle. Elle a été restaurée au XIXème par Anatole Dauvergne (nom prédestiné sans doute!!).
L’église est, comme toutes les églises romanes l’étaient, peinte jusqu’aux voûtes ici à « fresco »!!
La nef comporte sept travées couverte en berceau.
Le chœur est entouré de huit colonnettes couronnées de chapiteaux historiés dont le plus représentatif est celui de la Cène reconnaissable par la nappe qui entoure la base du chapiteau.
Sous le chœur, la crypte reprend le même plan que le chevet de l’église. Vous y verrez une châsse en émail de Limoges renfermant les reliques de St Austremoine.
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