Les monotypes

Les monotypes

Connaissez vous la technique du monotype?

1- Histoire du monotype

Le monotype est une technique ancienne inventée par Giovanni Benedetto Castiglione vers 1648.

C’est un procédé d’impression sans gravure qui permet un tirage unique. Il consiste à peindre sur une surface non poreuse que l’on recouvre ensuite d’un papier que l’on presse à la main. On peu exercer des pressions différentes, des grattages avec divers instruments pour donner plus de relief. On utilise des encres, de la peinture acrylique ou à l’huile, ou des gouaches. On lave ensuite le support et on peut l’utiliser à nouveau pour d’autres estampes.

Le monotype ne sera jamais numéroté car, comme son nom l’indique, son tirage est unique. Il arrive cependant que l’artiste tire une seconde épreuve, plus faible, avec le résidu d’encre demeurant sur la matrice. Il est également possible d’obtenir une contre-épreuve en pressant le tirage encore humide contre une feuille vierge.

Le caractère d’œuvre originale est accentué par le fait que le tirage unique est fait par l’artiste lui-même. De plus, l’artiste peut ensuite revenir sur les épreuves pour les rehaussant de couleurs (encres, aquarelles, gouaches…).

Les impressionnistes, et ceux qui sont proches d’eux, sont nombreux à avoir utilisé cette technique : parmi les plus connus, citons: Pissarro, Gauguin, Toulouse-Lautrec, et Edgar Degas. Ce dernier a produit de nombreux monotypes et a contribué à diffuser cette technique

Considéré comme une discipline intermédiaire entre la gravure et la peinture, le monotype n’a jamais été reconnu à sa juste valeur dans le monde de l’art, et il est souvent exclu des expositions

Voilà pour l’histoire.

2- Technique actuelle du monotype

Je me suis essayée récemment à cette technique en utilisant du matériel moderne et comme je marche souvent dans les bois, j’ai demandé à Mère Nature si elle voulait bien m’aider. J’ai donc récolté feuilles, fleurs, écorces, fruits sauvages … Après plusieurs essais, le temps de me familiariser avec la technique, j’ai pu tirer quelques monotypes et en faire des cadeaux personnalisés donc précieux pour celui qui le reçoit.

Le matériel est simple:

  • une plaque de gélatine GelPress (il en existe de différentes tailles)
  • des peintures acryliques
  • des rouleaux encreurs de différentes taille
  • des feuilles, fleurs, graines…fraîches (c’est mieux)
  • du papier blanc pour essuyer le rouleau et retirer la première couche de peinture
  • du papier aquarelle grain fin 250g pour l’impression.

En option:

  • des pochoirs
  • des tampons

Marche à suivre:

  • Mettre la plaque de gélatine sur une grande feuille blanche qui vous servira aussi pour essuyer votre rouleau
  • Mettre quelques points d’une couleur acrylique de votre choix et étalez là à l’aide du rouleau que vous essuierez ensuite sur une feuille
  • Positionnez votre composition florale sur la peinture
  • Posez dessus avant que la peinture soit sèche une feuille blanche et écrasez là au rouleau ou avec le plat de la main
  • Retirez la feuille qui pourra vous servir comme fond pour un autre tirage
  • Retirez aussi la composition florale qui a dû laisser son empreinte
  • Attendre que cette peinture résiduelle soit sèche
  • remettre quelques pointes de couleurs contrastées et étaler avec le rouleau
  • Appliquer la feuille de papier aquarelle et frottez sur la plaque en appuyant avec la main
  • Relevez le coin de la feuille pour apprécier si la peinture adhère bien à la feuille.
  • retirez délicatement la feuille et admirez votre œuvre

Une courte vidéo explicative pourra mieux vous montrer les différentes étapes

 

Voici quelques uns de mes monotypes réalisés en acrylique sur GelPress et comme vous le voyez, je ne lasse pas du bleu!!

Si vous êtes intéressé, ils apparaîtront bientôt dans mon e-shop dans la rubrique “Divers”

Ils seront à la demande vendus avec une Marie Louise pour être prêt à être encadrés

Dorure à la feuille

La dorure à la feuille

1-En technique ancienne

Il faut passer plusieurs couches de colle de peau et poncer une fois sèches jusqu’à ce que cela devienne satiné “comme la peau d’un bébé”. Puis on applique une miction à dorer en principe rouge. On la laisse sécher jusqu’à ce qu’elle devienne “amoureuse” c’est à dire qu’elle doit crisser lorsqu’on passe le dos du doigt dessus, jamais la pulpe pour ne pas laisser de traces de gras.

Ensuite à l’aide d’un pinceau “mouilleux” on applique un mélange d’eau et d’alcool puis on applique la feuille d’or libre sur le support à l’aide de la palette à dorer qui est un pinceau large en petit gris. En frottant ce pinceau sur sa joue ou sa main, on crée une électricité statique qui permet d’attirer la feuille d’or qu’il ne faut surtout pas toucher avec les doigts. On pose ainsi toutes les feuilles dont on a besoin. La feuille s’applique immédiatement et on la laisse se tendre toute seule pendant quelques instant puis avec un pinceau “appuyeux” on vient lisser délicatement la surface que l’on agate ensuite ou pas selon le résultat brillant ou mat que l’on veut avoir.

 

2-En technique “moderne”

C’est celle que j’utilise sur mes toiles.

Vous avez besoin de feuille d’or “adhésif”. Cela facilite grandement les manipulations. Les feuilles sont encollées sur un papier très fin qui permet la manipulation avec les doigts. Plus besoin de palette, couteau ou pinceaux.

Sur la toile enduite, j’applique une  miction à dorer prise rapide pour plus de sécurité mais vous pouvez aussi essayer avec du vernis mat plus difficile d’emploi. Il y a un temps de séchage à respecter avant d’appliquer la feuille que vous pouvez découper au ciseau si vous avez besoin de morceaux plus petits. Avec un pinceau doux pour aquarelle, il faut délicatement lisser la feuille et c’est fini.

Vous pouvez ensuite peindre à l’huile ou à l’acrylique sans problème.

Faire en 1 après midi un cadeau de Noël

Faire en 1 après midi un cadeau de Noël

Un cadeau personnalisé pour Noël

La Boîte aux Poinsettias:

Matériel:

1 bonbonnière en bois 10cm de diamètre

1pinceau large en synthétique n°20 (pour le fond)

1 pinceau rond n° 4 ou 6

du papier abrasif fin

Papier graphite noir et un stylet

Essence F

Peintures acryliques:

Or pour le fond

Rouge, vert sapin, blanc, noir, ocre jaune et ombre brûlée

Vernis acrylique satiné ou brillant

Fond dur acrylique

Marche à suivre

1) Le fond

Passer à l’aide de la brosse plate,le fond dur sur la boîte, intérieur et extérieur. Le fond dur doit être utilisé pur, ne pas le mélanger à de l’eau.

Laisser sécher et poncer doucement pour éliminer les fibres de bois qui se sont soulevées.

Avec la brosse plate, peindre l’intérieur et l’extérieur en Or. Laisser sécher.

reporter le motif à l’aide du papier graphite et du stylet.

2) Le motif:

Commencer par les aiguilles de pin. Avec la pointe du pinceau et le vert sapin mélangé à très peu de noir tracer “la tige”. Puis avec le même mélange, en partant de la tige centrale tirer en oblique des traits très fins pour faire les aiguilles. Refaire le même travail avec du blanc pour donner de la lumière.

La bougie: faire un lavis avec de l’ocre jaune très délayé dans de l’eau et peindre la bougie. Avant que la peinture sèche, dégrader avec du blanc à gauche pour la lumière et de l’ombre brûlée à droite pour l’ombre, ceci pour donner du relief à la bougie. Sécher.

Tracer la mèche en noir et faire la flamme en ocre éclairée en haut à gauche avec du blanc et ombrée en bas avec du rouge.

puis en Or, faire les décors sur la bougie. Placer une ombre en ombre brûlée très délayée sous la bougie.

Les fleurs: commencer par la fleur  arrière. peindre tous les pétales en rouge. Ombrer le centre avec ombre brulée et éclairer le bord des pétales en prenant le rouge sur le pinceau et l’or sur un bord. Pour éclairer d’avantage certains pétales, revenir  avec de l’or pur. Faire la nervure des grands pétales en or.

Les étamines sont des points blancs faits en tapotant avec la pointe du stylet.

Les perles rouges: peindre en rouge et pour donner le volume faire une lumière ocre et une ombre  avec ombre brûlée. Parfaire la lumière avec un petit croissant blanc très fin.

Laisser sécher. Enlever les traits de graphite avec un chiffon non pelucheux et l’essence F

Le lendemain vernir en 2 couches. Pour un fini parfait, il faut poncer très doucement (égrener) entre les 2 couches

 

Amusez vous bien et Joyeux Noël

Voici le motif que vous pouvez agrandir à votre convenance

[printfriendly]

Les patines

Les patines

Il existe plusieurs types de patines. La patine à l’huile ou glacis est la plus connue et la plus difficile à travailler. La patine à l’eau ou lavis et bien sûre la patine à la cire.

Elle ont toutes la même marche à suivre et il faut toujours les appliquer sur un support très sec qu’il soit en toile, en bois ou sur les murs, seul les mediums changent.

La patine à l’eau

Recette :

Préparer une mixture à base de « Retarder » 1/3 et de « Clear Glazing » (medium transparent) 2/3. Vous pouvez en faire une grande quantité d’avance et le conserver dans un flacon hermétique. Le retarder vous permettra de prendre votre temps pour obtenir l’effet désiré et le clear glazing rend la couleur que vous utiliserez transparente.
Dans un récipient, mélanger la patine avec très peu de peinture acrylique, ombre brulée par exemple. A l’aide d’une brosse plate, tester la teinte obtenue sur une feuille blanche. Jouez des deux ingrédients jusqu’à obtenir la teinte qui vous convient et la transparence qui vous convient.

Marche à suivre

Passer à la brosse plate ou avec un chiffon doux non pelucheux le mélange obtenu sur votre support. Pour une patine simple, vous n’avez plus qu’à laisser sécher au moins pendant deux jours avant de vernir.
Si vous voulez donner un effet à cette patine, vous pouvez l’appliquer sur votre support (meuble, mur…)par petites surfaces ou en une fois selon la dimension du support. Après application de la patine à la brosse plate, vous pouvez la chiffonner avec un chiffon roulé humidifié ou non, avec une éponge, du plastique ou du papier journal, des peignes…

Quand vous sentez que la patine commence à prendre (à coller), vous passez à la partie adjacente.Repasser la patine à la brosse plate en la faisant chevaucher légèrement sur la partie déjà travaillée, chiffonnez-là selon la méthode choisie et passer à la partie suivante.
Vous pouvez utiliser une patine ton sur ton ou une patine de couleur contrastée. Si vous mettez un lavis bleu sur un fond rouge, vous pouvez obtenir toute une gamme de couleur du bordeaux au violet selon l’intensité de votre lavis.
Cette patine ne donne pas le même effet de vieillissement que celle à la cire mais elle est très utilisée pour obtenir des fonds travaillés assez « déco ».

La patine à l’huile

Recette

La recette est la même, seuls les mediums changent.

  • huile de lin 1/3
  • essence de térébenthine 2/3
  • peinture à l’huile selon l’effet désiré

Marche à suivre

La marche à suivre est la même.

Les avantages: l’effet obtenu sera satiné, le temps de travail plus ouvert permet de mieux appréhender les effets.

Les désavantages: l’odeur et le temps de séchage pouvant aller jusqu’à un mois. Il n’est pas recommandé de mettre de siccatifs pour les glacis par risque de jaunissement et de craquèlement si la couche supérieure sèche plus vite que la précédente.

On peut faire un glacis sur toute ou sur une partie du support. La toile suivante de très grand format a été travaillée en différents tons de bleus et vert pour finir par du rouge. les nuances ont été réalisées dans le glacis frais au chiffon ou à l’éponge. J’ai mis 6 mois pour la finir.

La patine à la cire

Recette

La patine à la cire est utilisée sur les meubles anciens, les meubles peints et parfois avec de bons résultats sur des toiles. Là aussi le support quel qu’il soit doit être très sec.

Ma patine à la cire est une recette ancienne:

Je découpe en lamelles un peint de cire d’abeille véritable. Je dépose les copeaux dans un grand bocal. Je rajoute une à 2 cuillère à soupe de cire de carnauba et je remplis à niveau d’essence de térébenthine. Je laisse reposer 1 à 2 jours pour que la térébenthine commence à faire fondre les cires.

Ensuite je rajoute une à deux cuillères de pigments écrasés très fins.Pour les terres pas de problèmes, ils se dissolvent facilement. Je mouille les oxydes au préalable dans un peu d’alcool à brûler. Pour les meubles je rajoute 1 cuillère à café de fushing au gras (Laverdure) chêne…

Je prépare une grande casserole d’eau froide et je mets le flacon dedans de façon à faire un bain-marie. Je mets sur feu doux et je surveille jusqu’à ce que toute le cire soit fondue, ainsi que les pigments en remuant de temps en temps. Utilisez une plaque électrique, surtout pas de gaz, les vapeurs d’essence risquant de s’enflammer.

Ensuite, il faut attendre que la cire durcisse en se refroidissant.

J’utilise les 2 cires car elles ont une température de « liquéfaction » différente. Celle de la cire de carnauba est plus élevée et compense celle de la cire d’abeille. Si votre toile ou votre meuble reste quelques heurs par jour au soleil, la patine ne va pas fondre et coller.

Marche à suivre

passer la cire en fine couche avec un spalter ou un chiffon doux.

Sur une toile, frotter tout doucement avec un chiffon non pelucheux en cercles concentriques en changeant souvent de chiffon jusqu’à ce que la cire ne colle plus.

Sur un meuble ou un support plus rigide, on commence de la même façon mais on laisse prendre quelques minutes et ensuite on frotte d’abord avec un tampon de laine d’acier 000 en en changeant quand il est encrassé. Puis on fini au chiffon.

Vous obtiendrez un beau lustre !!

Tutoriel pâte à papier

Tutoriel pâte à papier

Il m’arrive dans mes toiles d’utiliser de la pâte à papier.

Autrefois, je la fabriquais moi-même avec des journaux coupés en menus morceaux et trempés dans un seau d’eau.

Ces morceaux de papier finissent par se transformer en pâte. Parfois l’odeur dégagée n’est pas très agréable.

Il faut essorer la bouillie au travers d’un tamis pour obtenir une pâte à papier. Il faut attendre que toute l’eau soit égouttée.

La pâte obtenue est de consistance souple et se travaille très bien.

Cette pâte à papier peut être utilisée de plusieurs façons.

On peut y rajouter de la colle à papier peint environ 1/3 du volume de pâte utilisée.

On peut aussi lui adjoindre de la colle de farine faite avec de la farine blanche et de l’eau, chauffée à feu doux jusqu’à obtention d’une consistance de « béchamel ». Cette colle peut se conserver quelques temps, on peut pour éviter la prolifération de champignon la supplémenter avec quelques gouttes d’essence de Mirbane qui a une agréable odeur d’amandes amères. Elle devient transparente en séchant. La quantité de colle est aussi d’environ 1/3 du volume de pâte.

On peut stocker cette pâte en la laissant sécher. Elle forme une sorte de poudre irrégulière que l’on peut humidifier à nouveau avant une nouvelle utilisation. On ne peut stocker que la pâte à paier vierge de toute colle.

Actuellement, il existe de la pâte à papier déjà conditionnée en flocons bien pratiques car ils évitent les premières étapes. Il suffit de les conserver dans un endroit sec.

Pour donner du volumes sur mes toiles, je les humidifie et les mélanges avec du Binder ou du Powertex très utile aussi pour « raidir » un tissu et lui donner une forme qui prendra au séchage comme dans cette toile.

Fantômes - Camaieu

Fantômes